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Passionné d’arbitrage depuis ses débuts, Guy n’a malheureusement pas eu la possibilité de continuer à exercer sa passion. Il a tout de même souhaité transmettre les valeurs de l’arbitrage aux jeunes qu’il côtoie régulièrement.

LFN : Bonjour Guy, nous aimerions en savoir un peu plus sur vous :
Guy ZIVEREC : « J’ai commencé par être arbitre pendant 10 ans mais suite à un accident cardiaque, j’ai dû prématurément mettre fin à ma carrière. Suite à ce problème de santé, je suis passé de l’autre côté de la barrière et j’ai commencé à former les jeunes arbitres. J’exerce cela depuis plus de 30 ans.
J’ai été Président de CRA (Commission Régionale de l’Arbitrage) pendant 4 ans où j’occupe désormais une place en tant que membre. Je fais aussi partie de la Commission d’appel du District du Calvados.
J’ai également été observateur JAF (Jeune Arbitre de la Fédération) de nombreuses années ou j’ai pu apercevoir notamment Stéphanie FRAPPART qui a arbitré la Finale de la Coupe du Monde de la FIFA France 2019™ ainsi que d’autres arbitres évoluant actuellement en Ligue 1 Conforama.

LFN : le bénévolat, ça vous inspire quoi aujourd’hui ?
GZ : Il y a actuellement une légère forme de lassitude qui s’installe due au fonctionnement qui ne donne plus forcément envie de continuer. Le problème du Bénévolat c’est que les acteurs ne se trouvent pas partout. Il faut s’investir pleinement et avoir la foi. Il existe de très bons Bénévoles qui se démènent… est-ce que d’autres sont là simplement pour y voir le nom ? Je ne sais pas… En tout cas, de mon côté les jeunes m’ont toujours rendu ce que je voulais leur transmettre et ça depuis plus de 30 ans.

LFN : avez-vous un souvenir plus marquant et/ou plus enrichissant que les autres sur l’ensemble de votre carrière en tant que bénévole ?
GZ : Chaque saison c’est une grande satisfaction de voir des jeunes sortir du lot et faire carrière… on se dit que nous avons participé à leurs ascensions et que notre travail auprès d’eux a fonctionné.
J’aime me souvenir d’un jeune qui au moment de sa recherche d’emploi était en concurrence avec 7 autres personnes pour un seul poste, ils étaient tous Bac+5. Ce jeune était le seul à avoir exercé l’arbitrage et c’est lui qui a été embauché. L’arbitrage apporte, selon moi, un réel plus dans la vie de tous les jours.
Alors bien sûr, il y a également eu de la déception envers certain pour qui  j’attendais beaucoup au niveau de l’arbitrage. Ils ont tout de même avancé dans la vie et je leur souhaite évidemment le meilleur. »

Jean-Claude LEROY : quelques temps au FC Dieppe mais surtout de nombreuses années à Arques la Bataille et au sein de la Ligue de Normandie. Jean-Claude se souviens des années ou son club bataillait contre le HAC ou même contre le SM Caen…

LFN : Bonjour Jean Claude, nous aimerions en savoir un peu plus sur vous :
Jean Claude-LEROY : « Tout a commencé à Arques la Bataille à l’Étoile Sportive Arques Football. C’est un club connu en Ligue de Normandie qui était en Division d’Honneur en 1964. J’ai commencé comme joueur en juniors quand je n’étais encore que lycéen, mes camarades me disaient toujours de venir jouer avec eux là-bas. Je me rappelle d’un match de Coupe Gambardella contre Saint-Thomas du Havre. On avait visité le France qui était à quai juste avant le match, c’était formidable pour moi qui viens d’un milieu modeste. C’est un souvenir impérissable.
Un beau jour, un monsieur m’avait demandé de prendre le secrétariat du club alors que je n’avais que 29 ans. J’ai occupé la fonction jusqu’à mes 54 ans en 2006. Je suis ensuite passé par le FC Dieppe où j’ai œuvré 6j/7 pendant 4 ans avant de revenir au club d’Arques la Bataille cette saison. Pour tout vous dire, j’avais fait un break et le club est venue me chercher car il était dans un état critique. Nous avons donc rétabli la situation financière et fait en sorte que le club puisse subsister.
En parallèle j’étais déjà membre de Commission à la Ligue où je suis l’un des plus anciens.
J’aime le club d’Arques la Bataille pour ses valeurs : le football est un sport dans lequel on ne fait pas de différence sociale. Mais je l’aime également pour son histoire en Normandie car le club a longtemps évolué en DH (R1) et dans son palmarès il y a même une Coupe de Normandie brandi en 1997.

LFN : le bénévolat, ça vous inspire quoi aujourd’hui ? 
JCL : Malheureusement je trouve que les temps ont changé. C’est vrai que dans chaque club il faut des gens, du monde et c’est de plus en plus complexe à dénicher. J’ai la conviction qu’il faut inviter les parents et leur expliquer le fonctionnement du bénévolat.
J’ai en mémoire M. Vilette du club de Pacy-sur-Eure : il est arrivé quand le club de Pacy ne jouait qu’en PH (R3) et il évolue maintenant en N3. Il était venu car son fils jouait au football.
Dans la même idée, nous avons à Arques la Bataille bien connu les frères Petit (Emmanuel et David). Leur maman les emmenait partout, à chaque tournoi, chaque détection… S’ils en sont arrivés là aujourd’hui c’est en grande partie grâce à elle.

LFN : avez-vous un souvenir plus marquant et/ou plus enrichissant que les autres sur l’ensemble de votre carrière en tant que bénévole ?
JCL : Des souvenirs… j’ai beaucoup de bons souvenirs aussi bien avec les équipes jeunes que les équipes plus âgées mais je vais dire la victoire en Coupe de Normandie avec Arques (1997). Je le garde en tête car Le Havre avait toujours une grosse équipe. La victoire m’a beaucoup marqué car j’appréciais énormément M. Serge Marilly (ancien président du HAC de 1974 à 1979) et je me souviens qu’il est décédé quelque temps après. Battre Le Havre et voir partir ce Monsieur ensuite ça fait quelque chose. C’était un grand Monsieur et le football est une grande famille, on a des adversaires car sans cela il n’y aurait pas de match mais c’est avant tout une famille. »

Lilian Lebarbey est élu Bénévole du Mois. Il résume son engagement de manière simple : « le plaisir avant tout ».

LFN : Bonjour Lilian, nous aimerions en savoir un peu plus sur vous :
Lilian Lebarbey : « À l’époque j’allais voir beaucoup de matchs, je me baladais beaucoup sur les terrains puis un beau jour on m’a dit « pourquoi tu ne viendrais pas ? ». C’est comme ça que j’ai commencé le Bénévolat en 1980 au CA Lisieux PA.
J’ai débuté par plusieurs postes : de dirigeant à Vice-Président jusqu’en 1995. Après une coupure de plusieurs années, je suis devenu en 2003, Président du club. Je suis donc engagé auprès du CA Lisieux PA depuis plus de 30 ans.
J’ai également effectué deux mandats au sein du Comité de Direction de la Ligue d’ex Basse-Normandie.

LFN : le bénévolat, ça vous inspire quoi aujourd’hui ?
LB : C’est de plus en plus difficile et pourtant on est là avant tout pour le plaisir. Les lois et les règlements changent régulièrement. C’est contraignant car les clubs ne sont pas toujours écoutés et/ou entendus donc il y a une forme de lassitude.
Personnellement au CA Lisieux PA on a une équipe de 78 dirigeants et bénévoles. Il faut fédérer tout ce monde, être à l’écoute et impliquer les parents qui nous aident. Je pense notamment au transport, c’est généralement toujours les mêmes et c’est donc important de les considérer et d’être reconnaissant envers eux.

LFN : quel est votre plus beau souvenir en tant que bénévole ?
LB : Il y en a plein, je ne peux pas choisir… J’ai eu beaucoup de belles périodes notamment à l’époque de Jacques Santini et Didier Notheaux. On se souvient tous du parcours en Coupe de France en 1981-1982…

CA Lisieux PA saison 1981-1982, en 32ème de finale de Coupe de France après la victoire aux tirs au but face à Lille. (©Le Pays d’Auge)

CA Lisieux PA saison 1981-1982, en 16ème de finale face à Bordeaux.
Debout de gauche à droite : Jacques Auber, Michel Lambert, Jean-Pierre Assire, Bruno Scipion, Bernard Soënen, Didier Notheaux ;
Accroupis de gauche à droite : Laou Traoré, Laurent Delafosse, Bruno Haubert, Guillaume Mokongbo, Didier Oger. (©Le Pays d’Auge)

Plus récemment, on est devenu Champion d’ex Basse-Normandie en 2010, les Féminines ont été Championnes du Calvados il y a peu… et les U15 sont Champions de Normandie avec leur victoire face au HAC en finale il y a un peu plus d’un mois à Argentan.
En plus de 31 ans au club, on accumule beaucoup de souvenirs… Il faut prendre le temps de repenser aux bonnes choses, surtout en cas de coup de mou, ça remonte le moral ».