Publié le 28/06/2019

Le football passionne les foules outre-Manche. La Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019 ™ ne déroge pas à la règle. Avec près de 37 000 supporters depuis le début de la compétition, la délégation anglaise représente le troisième plus gros contingent derrière la France et les États-Unis. Pour le quart de finale Norvège-Angleterre (0-3), ils étaient plus de 1000.

C’était la seconde fois que les Three Lionnesses s’aventuraient en terres normandes. Pour un doublé gagnant. Après la victoire de leur équipe face à l’Argentine (1-0) en phase de groupes, elles ont récidivé face à la Norvège en quart de finale et deviennent la première équipe à se qualifier pour le dernier carré, à Lyon. Pour les supporters qui les suivent depuis le début de l’aventure, la nuit a été courte. « Je n’ai plus de voix. On a célébré la qualification avec notre groupe de supporter jusqu’à ce que les bars ferment », indique Stephen en riant. Venu depuis la banlieue de Londres pour le premier match des Lionnesses à Nice, il a ensuite choisi de prendre ses quartiers au Havre. « Nous avons d’abord atterri à Nice. Nous n’allions manquer le derby face à l’Ecosse pour rien au monde ! Ensuite, avec ma femme et mes deux filles, c’était plus facile de rester au Havre dès le deuxième match. Dès qu’on a compris que les joueuses iraient en huitième de finale, on a pris nos billets pour le quart au Havre. On était sûr qu’elles se qualifieraient pour ce tour ! En plus, ce coin de France et l’Angleterre ont toujours entretenu des liens forts. Et ce n’est pas la première fois que l’on vient ici ».

Visionnaires ou simplement supporters certains des qualités de leur équipe, les Anglais ont toujours été nombreux en tribune, jouant à la perfection le rôle de 12^ème homme, plutôt, femme. Un fait largement apprécié par les premières concernées. Lucy Bronze, Jill Scott ou encore Fran Kirby ont tour à tour affirmé devant les médias leur reconnaissance envers tous ces fans qui se déplacent à chaque rencontre. Avec la demi-finale en perspective, nul doute qu’elles auront besoin d’un soutien toujours plus fort. C’est peut-être pour cela qu’elles ont eu la chance de rencontrer hier soir, l’idole de toute une génération, David Beckham. L’ancien milieu de terrain anglais s’est entretenu avec l’ensemble des joueuses et du staff, quelques minutes avant le début du quart de finale. « C’était une petite surprise pour les joueuses. David (Beckham) les a encouragées et s’est même permis de faire de petites blagues, a précisé le sélectionneur britannique, Phil Neville à l’issue du match. On dit toujours qu’il ne faut pas se disperser avant un match aussi capital mais je pense au contraire que cela leur a fait du bien. Que quelqu’un qui a été à leur place leur parle de plaisir de jouer, d’opportunité unique à vivre et de détermination, ça n’a pas de prix. »

Si le Havre a plutôt bien réussi à l’équipe d’Angleterre, leur prochain arrêt se nomme Lyon. Quand certaines louent un retour bienvenu « à la maison » telle Lucy Bronze, pour d’autres, il s’agira de « découvrir leur prochaine résidence ». L’attaquante Nikita Parris évoluera en effet à l’Olympique Lyonnais dès la saison prochaine.

Les Anglaises affronteront en demi-finale le vainqueur du match du jour, France – États-Unis. Quel que soit l’adversaire qu’elles du 2 juillet prochain, l’ensemble de l’équipe et du staff se tient prêt. Et quel que soit l’issue du match, un objectif a été rempli selon Phil Neville : « Nous avons travaillé ces dix-huit derniers mois pour avoir la meilleure équipe que l’Angleterre ait connue. J’estime que c’est chose faite. Notre but était d’avoir une équipe qui inspire, qui serve de modèle pour les générations à venir. Les résultats jusqu’à présent obtenus, le prouvent, tout comme la mobilisation de nos fans que ce soit dans les tribunes, à la télévision ou sur les réseaux sociaux. »

Les Three Lionnesses pourront se reposer avant leur demi-finale et entamer les pronostics quant à leur adversaire. Qui de la France ou des États-Unis l’emportera ? Verdict ce soir !

Réalisé par Julia Chenu