Bénévole du Mois : Jean Elisabeth à l’honneur

Publié le 04/07/2018

Mise en place par la LFA, l’opération « Bénévoles du Mois », relayée par la Ligue et ses Districts se poursuit encore cette saison et continue de mettre à l’honneur ceux qui œuvrent pour notre Football. Aujourd’hui, c’est Jean Elisabeth, du FCF Condéen qui est mis à l’honneur.

LFN : Bonjour Jean, racontez-nous votre parcours dans le Football ?
Jean ELISABETH : J’ai commencé comme joueur, vers 13-14 ans et j’ai passé mes 20 années de carrière de footballeur au FCF. En 1977, je me suis blessé et ça a sonné la fin de ma carrière. Mes deux filles sont venues vers moi et elles voulaient être entrainées, je voulais donc trouver une échappatoire, j’ai donc répondu qu’il me fallait 18 filles pour les entrainer. La semaine d’après, j’avais 18 filles dans mon salon ! J’ai donc décidé de les entrainer, et je me suis aperçu qu’elles apprenaient très vite. C’est pourquoi on s’est lancés en Championnat dès 1978, on a même fini premiers du groupe, mais j’ai décidé de refuser la montée car le groupe n’était pas assez structuré, évidemment il y’a eu des pleurs. J’ai dû faire une promesse, si on refait la même chose l’année suivante alors le club montera. On a donc très vite atteint la 1ère Division avec beaucoup de rigueur et de nouvelles recrues. L’équipe a même été rejoint par des filles de Malherbe.  Avec du travail, on a passé 13 ans en première division, et 39 au total au niveau National. J’appelais ça, « les années bonheur ». Ensuite les filles ont décroché le titre de championne de France en 2ème division en 1983.

LFN : Le fait de devenir bénévole était donc naturel pour vous ? Pourquoi avoir fait ce choix ?
JE : C’était tout naturel, j’avais deux filles passionnées et moi aussi donc la décision s’est prise facilement. Les filles sont très agréables à entrainer, elles ne rechignent jamais. Et puis, physiquement elles étaient prêtes pour la saison, on a gagné beaucoup de nos matchs dans le dernier quart d’heure.

LFN : Quel regard portez-vous sur le Bénévolat ?
JE : Aujourd’hui on ne trouve plus personne, on constate qu’il y’a de moins en moins de bénévoles. Les gens agissent par intérêt, ça devient tristounet. C’est bien dommage, sans argent on n’existe plus… Avec le club on a eu des problèmes avec une perte conséquente quand on est descendu en Régional. Mais les filles jouaient pour le plaisir, elles se contentaient de peu, et je trouve que ça a changé c’est malheureux…

LFN : Quels souvenirs gardez-vous en mémoire ?
JE : Un seul ? Je pense que c’est le titre de championne de France à Pierrelatte contre le PSG en 1983 avec une victoire 3-2. On avait organisé le transport jusqu’à Valence où on avait réservé une auberge de jeunesse. C’était parfait, on avait tout orchestré, le mental des filles était excellent. Au final on a fini par rentrer deux jours plus tard que prévu parce qu’on avait fait la fête… Extra !

Propos recueillis par Nicolas Bonamy

Par Nicolas de Fortescu

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