Le FC Saint Etienne du Rouvray double lauréat régional
Publié le 07/06/2024
Le FC Saint Etienne du Rouvray a été désigné vainqueur régional par la Ligue de football de Normandie pour la deuxième année consécutive du dispositif Club lieu de vie et pour la première fois au Challenge PEF (Programme éducatif fédéral).
Nous sommes allé à la rencontre de Sadia Salem, coordinatrice des différents projets qui ont permis au club de gagner ces prix. Elle nous raconte comment son club s’est démarqué des autres concurrents.
L.F.N : « Quel a été votre ressenti lors de l’annonce des résultats ? »
Sadia Salem: « La particularité de Club lieu de vie c’est qu’on avait remis notre titre en jeu et cette année on gagne de nouveau. C’est quand même quelque chose d’assez beau. C’est le travail du club aussi, ce n’est pas que moi. Moi, je suis la chef d’orchestre mais j’ai des élus intelligents qui me suivent sur ces projets. Les familles, parce qu’il faut aussi remercier les familles qui jouent le jeu sur tous les projets, pour venir fêter les anniversaires avec les copains, être là au stage, être là à la fête du club, être là à tous les évènements qu’on peut organiser. On a des parents et des enfants super investis. On a tendance à l’oublier un peu. Les enfants jouent tous le jeu, ils sont volontaires sur tout ce qu’on leur propose. »
L.F.N : « Quel est l’objectif de toutes vos actions ? »
Sadia Salem : « On veut que les enfants ne viennent pas au club que pour jouer au foot. Il y a tout ce qui est à côté. C’est important pour nous de créer un vrai esprit de famille. Chez nous, il n’y a pas de tabou aussi bien sur l’homosexualité que sur les violences dans le sport. Il faut arrêter de se voiler la face sur ce qui se passe dans le monde du sport ou dans la société. C’est une immense fierté pour nous d’aller parler aux jeunes de sujets aussi importants. On a reçu M. Diallo l’année dernière, en novembre.
Ça commence en novembre par la visite de la FFF. Ça se termine par un séjour à Clairefontaine, la saison est belle. C’est ça aussi l’objectif, fédérer autour du sport d’une autre manière et apporter de belles émotions. »
L.F.N : « Vous avez réalisé plus de 20 actions pour le Challenge PEF. Si vous deviez ressortir une ou deux actions, lesquelles ont été les plus marquantes ? »
Sadia Salem: » Il y a le match avec le Père Noël, bien sûr. Le Père Noël, c’est un miracle, je ne sais pas comment c’est possible, il arrive toujours à se libérer pour venir jouer chez nous. Autour de ce match, on a organisé 24 ateliers, de U6 à U14. Et donc les parents sont là, ils sont impliqués parce qu’on met des ateliers pour les parents également. On arrive à intégrer pas mal d’associations spécialisées qui rencontrent les parents à ce moment-là, sur des thématiques d’addiction pour les plus grands, l’addiction aux écrans par exemple, sur la gestion des conflits avec les adolescents aussi. On a l’association Colosse aux pieds d’Argile avec qui on est conventionné, qui est présent ce jour-là, avec quelqu’un qui voit les enfants, qui parle avec eux, justement, sur les violences qu’il peut y avoir dans le sport. Et on a aussi quelqu’un qui est là avec les parents pour expliquer, aider et échanger sur ces problématiques. »
L.F.N : « Finalement, quel est votre point du vue sur ces deux dispositifs ? »
Sadia Salem : « Le PEF, c’est un super outil pour rendre le club beaucoup plus impliqué, plus engagé. Je suis convaincue que c’est un bon outil pour les clubs, pour travailler avec les jeunes. Et comme tout est clé en main, si je n’ai pas d’idée ou quoi que ce soit, je prends ce qui est écrit sur le site, je le fais et je remonte l’action. Et voilà, au fur et à mesure, je fais une, deux, trois actions. Si l’action, c’est juste de dire aux enfants de prendre une douche et de penser à éteindre la lumière en sortant du vestiaire, c’est déjà bien déjà, c’est écologique, ça suffit.
Ensuite, on monte des vrais dossiers et on gagne des coupes. Mais quand on a commencé le PEF il y a 10 ans, on faisait juste la base, le fair-play, je serre la main, je dis bonjour, c’est des bases qui se font dans la plupart des clubs maintenant. Donc la plupart des clubs pourraient faire du PEF , ils ne s’en rendent même pas compte. Et c’est vraiment dommage, il y en a pas mal qui font du PEF sans le savoir.
J’espère vraiment que le reportage qui va sortir donnera envie à d’autres clubs de s’y mettre sérieusement, qu’ils aient envie de le gagner et que ça créera un vrai engouement à l’échelle régionale parce que ça ne peut qu’être bénéfique. »
L.F.N : « Le fait que ces actions soient récompensées à l’échelle nationale vous motive-t-il ? »
Sadia Salem : « Bien sûr, on voit que ça compte. Et on est tous des compétiteurs, les coachs se prennent au jeu et veulent faire mieux chaque année, ça créé une vraie dynamique positive. Maintenant le problème pour nous c’est qu’on va devoir faire encore mieux l’année prochaine ! Là, mon président m’a parlé de Panini parce qu’il me dit que c’est peut-être le moment de le faire. On n’avait jamais osé passer le cap de faire un album avec les membres du club. On se dit que cette année c’est le moment. Le club lieu de vie et le PEF, c’est scindé, mais pour moi c’est la même philosophie. Savoir que ça permet aux enfants d’avoir un séjour organisé à Clairefontaine c’est motivant. Mais au delà de ces récompenses, au club on appelle plus ça le PEF, on appelle ça le « Bien dans ses crampons ». »